"je suis capable de me fondre dans le paysage, mais je surestime toujours mon intérêt pour ce genre de situation. Une fois que j'y suis je me demande systématiquement ce que je fais là, à penser à tout ce que je devrais être en train d'écrire, ou de lire, à tout ce sur quoi je devrais être en train de réfléchir. Je sais parfaitement ce que mes amis ont en commun, qu'ils soient cuisinier, ou kiné, ou kiosquier, c'est qu'aucun d'eux ne prend le monde pour acquis, qu'aucun d'eux ne considère qu'il s'agit d'un problème résolu, d'un déjà donné là, aux propriétés indiscutables, que tous le prensent comme une question qui exige qu'on s'attelle quotidiennement à la clarifier."
(l'Apocalypse est notre chance, Sylvie Coquart-Morel et Sophie Maurer)
"Vaut mieux être des nomades du questionnement plutôt que des sédentaires de la certitude"